A propos

Interaction entre un médecin et son patient

NOTRE MISSION

Nous sommes les Médecins Franco-Britanniques, un groupe de médecins britanniques et français qui suivent actuellement une formation médicale ou ont déjà terminé leur formation médicale au Royaume-Uni durant l'ère post-Brexit. En raison du Brexit, nos qualifications ne sont plus reconnues par les autorités françaises. Nous avons tous des liens forts avec la France : beaucoup d'entre nous possèdent la citoyenneté française ou résident déjà dans le pays. Nous souhaitons travailler en France et contribuer au système de santé français dès que possible. Notre mission est de faciliter la ré-acceptation des qualifications médicales britanniques en France post-Brexit.

UN ENJEU PRESSANT

Le manque extrême de médecins dans les zones classées comme des « déserts médicaux » en France constitue un défi critique pour le système de santé français. La plupart d'entre nous ont des liens avec des zones sous-desservies telles que celles-ci. En tant que médecins formés au Royaume-Uni, nous détenons des qualifications qui jouissent d'une haute renommée à l'international, mais pour des raisons politiques, elles ne sont plus reconnues en France. Vous trouverez ci-dessous un exposé plus détaillé des défis auxquels nous sommes confrontés.

Obstacles actuels à l'exercice en France

1. Procédures administratives restrictives  :

Tout médecin souhaitant exercer en France après le 1 janvier 2021 doit se désinscrire du General Medical Council (GMC) du Royaume-Uni avant que le long processus de candidature auprès de l'Ordre des Médecins français puisse débuter, et ce, sans garantie d'acceptation. Cela les expose au risque d’inemployabilité dans les 2 pays, puisque cette étape revient à rompre complètement leurs liens professionnels avec le Royaume-Uni avant même le début du traitement de leur candidature en France.
Examens EVC obligatoires : Tout médecin britannique diplômé après le 1 janvier 2021 doit maintenant passer les Épreuves de Vérification des Connaissances (EVC). Cet examen n'est pas requis pour les autres médecins de l'UE, bien que la formation médicale au Royaume-Uni reste aux normes européennes.
Les médecins déjà pleinement qualifiés ayant réussi l'EVC doivent ensuite passer entre 1 et 3 ans sous supervision dans un poste junior avant de se voir accorder une licence complète pour exercer, alors qu’ils occupent des rôles seniors sur le standard européen, et disposent déjà d’une licence de médecin.
Les médecins formés au Royaume-Uni constatent que la simple prise d’information sur les démarches nécessaires pour travailler et s'installer en France est incroyablement difficile en raison de la complexité du problème.

2. Perte des droits de résidence acquis :

Les médecins qui ne sont pas citoyens français mais qui ont des liens établis avec la France ont vu leurs droits de résidence réduits en conséquence du Brexit, ce qui les empêche de travailler en France, les forçant à limiter leur temps passé en France ou, dans certains cas, les obligeant à retourner définitivement au Royaume-Uni.

3. Reconnaissance inégale des qualifications :

Alors que d'autres pays de l'UE continuent de reconnaître les qualifications médicales britanniques, la France impose des conditions beaucoup plus strictes.
Entre le 30 décembre 2020 et le 1 janvier 2021, la qualité de la formation médicale au Royaume-Uni n'a subi aucun changement. Pourtant, depuis l'application officielle du Brexit, notre formation n'est plus acceptée par l'Ordre des Médecins.

L'impact sur la population française

Accès limité aux soins de santé :

La pénurie de médecins affecte directement la santé et le bien-être de la population dans les régions sous-desservies en France. Cela inclut souvent nos familles, amis et voisins.

Perte d’une opportunité d’accueillir des professionnels de santé hautement qualifiés :

Beaucoup de nos membres résident déjà en France (ou prévoient de s’y installer), mais ils sont contraints de prendre la difficile décision de s’expatrier dans un autre pays ou d’abandonner la profession en raison de ces obstacles.

LES SOLUTIONS QUE NOUS PROPOSONS

Pour répondre aux problèmes mentionnés, nous proposons les mesures suivantes :

Accord bilatéral pour la reconnaissance des qualifications

Établir un cadre facilitant la mobilité des médecins entre le Royaume-Uni et la France, similaire aux accords de reconnaissance mutuelle existants avec d’autres pays non-membres de l’UE (ex. Québec, Canada).

Double enregistrement

Permettre aux médecins formés au Royaume-Uni de postuler auprès de l’Ordre des Médecins tout en maintenant leur inscription au General Medical Council (GMC) du Royaume-Uni, réduisant ainsi le risque d’inemployabilité totale.

Rétablissement des droits d’établissement

Assurer aux citoyens britanniques titulaires d’un diplôme médical britannique un accès facilité à un visa leur permettant de postuler pour un emploi médical et de s’installer en France.

Procédure accélérée pour les déserts médicaux

Mettre en place un processus d’enregistrement simplifié pour les médecins souhaitant exercer dans les régions souffrant d’une grave pénurie den médecins, afin d’éviter tout délai dans l’accès aux soins pour la population française de ces zones.

Le changement est possible

La France a déjà des accords avec d'autres pays hors UE, comme la province du Québec au Canada, permettant aux médecins de ces régions d'exercer en France dans des cadres adaptés. Nous estimons que les médecins formés au Royaume-Uni devraient pouvoir bénéficier d'un arrangement similaire, étant donné que notre formation reste aux normes européennes malgré le Brexit.

Un engagement pour des soins de santé de haute qualité en France

L’Association des Médecins Franco-Britanniques souhaite jouer un rôle actif dans la résolution de la crise des soins de santé en France. En allégeant les obstacles administratifs et en reconnaissant nos qualifications, la France peut rapidement mettre en place une solution pour améliorer l’accès aux soins de qualité dans ses déserts médicaux.

Nous sommes ouverts à toute discussion sur ces propositions et souhaitons collaborer à la mise en place de solutions concrètes. Ensemble, nous pouvons relever ce défi et renforcer l’accès aux soins là où il est le plus nécessaire.