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Association des Médecins Franco-Britanniques
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Témoignages

Les témoignages ci-dessous proviennent de médecins britanniques et français qui ont terminé leur formation au Royaume-Uni après le Brexit, et qui souhaitent faire reconnaître leurs qualifications en France dans le but d’y travailler.

Docteur D,
Médecin généraliste de nationalité française et britannique

Je suis un citoyen français formé comme médecin généraliste au Royaume-Uni. Mon épouse est française, et nous vivons dans la Drôme où nos enfants sont scolarisés. Pourtant, je dois retourner périodiquement au Royaume-Uni pour travailler, en quittant ma famille en France.


J'ai entamé ma demande d’inscription à l’Ordre des Médecins avant la transition du Brexit. La procédure a été longue, prenant plusieurs années. J'ai satisfait à tous les examens, exigences linguistiques et de traduction. Cependant, on m’a dit que je devais démissionner du General Medical Council (GMC), ce qui me rendrait sans emploi, pour poursuivre ma demande. De plus, on m'a informé que le traitement prendrait au moins huit mois supplémentaires, sans garantie d’acceptation. La réinscription au GMC étant aussi un processus long, cette option n’était pas viable.


Dans notre région, il y a un manque sévère de médecins, et les habitants sont frustrés par le manque d’accès aux soins. Le cabinet médical local souhaite vivement me recruter, car les médecins actuels partiront bientôt à la retraite, sans remplacement prévu. Cette situation a été soulevée officiellement, notamment au Sénat (voir https://www.senat.fr/questions/base/2024/qSEQ240210080.html). En tant que collectif, nous avons écrit plusieurs fois au Ministre de la Santé, sans réponse. Prêts à servir la communauté, nous sommes bloqués par la bureaucratie et devons envisager de partir au Royaume-Uni, laissant la région sans médecin.

Docteur O,
Médecin généraliste de nationalité irlandaise

Je suis médecin généraliste irlandais avec un passeport de l'UE, mais j'ai obtenu mon diplôme de médecine à Liverpool, au Royaume-Uni. J’ai aussi de l’expérience dans le cadre préhospitalier, et ai travaillé dans des régions francophones (France, Mali). Je travaille également en tant que médecin Senior au service des urgences depuis plusieurs années. Depuis mon entrée à l'université en 2010, j'avais très envie de travailler en France. J'ai eu la chance d'être l'un des quatre étudiants admis au programme Erasmus en France, où j'ai effectué des stages au CHU d'Angers.


Depuis l'obtention de mon diplôme, j'ai également effectué d'autres stages en France, à Grenoble, dans le cadre du programme Hippokrates, et plus récemment, j'ai travaillé comme médecin aux Jeux paralympiques de Paris 2024. Ces expériences, ainsi que le travail effectué dans des environnements à faibles ressources au Mali et dans des camps de réfugiés en Grèce, ont grandement contribué à améliorer mes compétences en français.


Ma conjointe est française, et en tant que citoyen européen, j'aimerais avoir l'occasion de travailler comme médecin en France, que ce soit dans le domaine des soins primaires ou dans celui des urgences. Il y a une pénurie constante de médecins en France et je souhaite contribuer au système de santé français.

Docteur B,
Médecin généraliste de nationalité britannique

Je suis médecin généraliste britannique, bilingue, et mariée avec un français. Nous nous sommes rencontrés en 2017 et avons décidé de nous installer en France, après avoir terminé ma formation de médecin généraliste en 2022. Nous étions alors prêts à nous installer en France, mais il est vite apparu que c’était impossible dans la mesure où mes qualifications ne sont plus reconnues par l’Ordre des Médecins depuis le Brexit. Dans l’attente d’un changement, nous habitons au Québec, Canada où je travaille en tant que médecin de famille francophone dans une centre de santé communautaire.

 

Nous espérons que l’acceptation par le Ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles ainsi que l’Ordre de Médecins interviendra prochainement, pour pouvoir enfin réaliser notre rêve d’habiter et travailler en France et ainsi permettre à mon mari de retourner dans son pays de naissance.

Docteur M,
Interne de nationalité française

Après avoir grandi en France, j’ai suivi mes parents à Londres en 2014 à l’âge de 17 ans, l’année de mon bac. J’y ai étudié les neurosciences à King’s College London ; ensuite j’ai intégré la passerelle en médecine à Imperial College en 2018, deux ans avant le Brexit.

Rien n’indiquait alors que je ne pourrai pas retourner en France pour y finir mes études de médecine. En milieu de ma 3ème année à Imperial College School of Medicine, en janvier 2021, j’ai appris que mon diplôme ne serait plus reconnu par la France. Je me retrouvais donc sans solution pour rentrer en France, le cher pays de mon enfance, ni pour y poursuivre des études de médecine (l’internat français ou autre), ni pour y pratiquer la médecine. J’étais annulée par la France en tant que médecin.

 

Renseignements pris, il me fallait trouver un autre pays européen qui m’accepte (la Belgique, l’Espagne, la Roumanie, la Suisse ou un autre? en tous cas pas la France), il me fallait y vivre pour terminer ma formation à l’internat (5 à 15 ans selon la spécialité), puis que je travaille 3 ans dans un pays de l’UE (n’importe quel pays de l’UE sauf la France), pour enfin demander une dérogation pour retourner en France, dérogation qui pourrait tout à fait m’être refusée, faisant de moi une exilée permanente.

 

Je me retrouve maintenant isolée de mes proches en France et en tout état de cause incapable de pratiquer en France, avec un diplôme pourtant conforme aux normes européennes.

 

L’ancien député représentant des français au Royaume-Uni, Monsieur Alexandre Holroyd, a déployé des efforts considérables pendant plusieurs années pour tenter de faire passer des textes à l’Assemblée Nationale et au Sénat afin de rendre mon retour et celui d’autres français dans cette même situation possible, mais sans résultat.

 

Le Royaume-Uni a donné la possibilité à ses ressortissants ayant commencé des études de médecine en Europe avant le Brexit, de rentrer au Royaume-Uni avec la pleine reconnaissance de leur diplôme. On ne peut pas sacrifier des citoyens à l’autel des changements dans les accords internationaux si on y pense.

Docteur L,
Radiologue de nationalité française

Née en Belgique mais de nationalité française, je suis allée faire mes études en Angleterre après avoir passé le Bac en France en 2009. L’opportunité d’aller faire des études prestigieuses à Oxford, puis à Cambridge semblait judicieuse.

 

Suite aux conséquences inattendues du Brexit, je me retrouve coincée en Angleterre. Je suis diplômée depuis 2018 et ma spécialisation en radiologie est en cours (prévue pour 2027), mais mes diplômes ne sont pas reconnus comme équivalents par la France. Compte tenu des circonstances actuelles, je m’interroge sur la possibilité d’interrompre ma carrière pour me reformer dans une profession qui me permette un retour en France. Ma famille en France ne comprend pas que je ne puisse pas revenir exercer dans mon pays compte tenu du manque de médecins et du niveau de mes études.

Docteur T,
Médecin généraliste de nationalité britannique

Je suis médecin généraliste diplômée au Royaume-Uni. Je me suis installée à Lyon en 2023 avec mon mari et mes deux jeunes enfants, car il a accepté un poste de pasteur dans l'Église anglicane de Lyon. Nous souhaitons rester en France au-delà de ce poste, mais cela sera difficile si je ne peux pas travailler ici.

 

En raison des réglementations du Brexit, je suis classé comme médecin non-européen, en conséquence de quoi je ne peux pas travailler en France en tant que médecin. Je passe mon temps à apprendre le français tout en soutenant ma famille en cette période de transition. J'ai obtenu le niveau B1 en mars 2024, et j'espère atteindre le niveau B2 en 2025, pour me permettre d'entamer le processus de demande de licence médicale en France.

Docteur N,
Médecin généraliste de nationalité britannique 

​Je suis médecin généraliste depuis 13 ans, diplômée au Royaume-Uni en 2012. J'ai vécu à Londres avec mon mari français et mes enfants jusqu'en 2022, date à laquelle nous avons décidé de déménager dans la région de Pau en France pour nous rapprocher de la famille de mon mari et intégrer nos enfants bilingues à la culture française.


Depuis notre arrivée, nous nous sommes installés dans un village proche de Pau, nos enfants sont tous scolarisés à l'école du village et nous avons acheté une maison que nous adorons. Nous travaillons tous les deux à distance et, pendant mon temps libre, je donne des cours de danse aux enfants. Je me suis fait des amis et des contacts avec l'école et les familles locales.


Cependant, depuis que le Royaume-Uni a décidé de quitter l'UE, les démarches administratives pour qu'un médecin britannique puisse travailler en France sont devenues complexes et injustifiées, comme l'obligation de radier ma licence médicale britannique. Cela signifierait que je devrais arrêter mon travail à distance, que j'exerce actuellement depuis la France pour des patients britanniques, et qui constitue actuellement ma principale source de revenus.
Je souhaite exercer la médecine en France et j'aimerais pouvoir conserver ma licence britannique, comme c'était le cas avant le Brexit, où mes possibilités d'emploi étaient maintenues. J'espère que le gouvernement français ainsi que l'Ordre des Médecins trouveront une solution pour les médecins britanniques bilingues comme moi.

Docteur F,
Sur le point de terminer la formation de médecin généraliste, de nationalité britannique

Je suis bilingue, ayant vécu plusieurs expériences en France, dont des jobs d'été, une année Erasmus à Paris VI, un stage externe en médecine, et finalement un poste aux urgences du Kremlin-Bicêtre.

Je suis en couple avec un Français depuis 10 ans. Nous étions en relation à distance pendant 5 ans, jusqu'à ce que je saisisse la première opportunité offerte par ma formation pour aller vivre et travailler en France.

Étant donnée mon installation en France avant le Brexit, j'ai eu droit à un permis de séjour de 5 ans. J'ai été embauchée aux urgences en tant que FFI (faisant fonction d'interne).

En me renseignant davantage, j'ai découvert qu'il ne serait pas possible pour moi de terminer ma formation en France. Après 2 ans, je suis donc retournée au Royaume-Uni pour faire l'internat en médecine générale.

Mon conjoint m'a suivie, mais a gardé son emploi français, travaillant à distance, avec des allers-retours épuisants toutes les 2 semaines en France. Ce n'est pas un rythme soutenable, et après presque 3 ans, il a décidé de renoncer à son travail français.

Nous sommes maintenant bloqués au Royaume-Uni, car ma qualification de médecin généraliste en Grande-Bretagne n'est plus reconnue comme équivalente en France depuis le Brexit.

D'après ce que je comprends, ma seule option est de passer un concours, qui nécessiterait un grand temps de préparation, peu compatible avec mon travail de médecin généraliste, suivi de 2 ans dans un poste dans une localisation inconnue en France, avec un salaire bien inférieur à ce que je gagne maintenant, avant que mes qualifications soient potentiellement reconnues par le Conseil de l'Ordre des Médecins.

Malheureusement, ce chemin, avec toutes les difficultés et les coûts qu'il entraînerait, serait difficile à justifier, alors que je peux obtenir sans difficulté un emploi de médecin généraliste au Royaume-Uni.

Si la reconnaissance des qualifications britanniques était rétablie par la France (comme c'est toujours le cas pour les médecins français au Royaume-Uni malgré le Brexit), facilitant le processus d'installation des médecins formés au Royaume-Uni en France, la France gagnerait la possibilité d'accueillir une famille de deux travailleurs, dont un médecin généraliste et un français qui a dû quitter son pays à cause de la non-reconnaissance de mes diplômes par l'état français.

Docteur E,
Interne de nationalité française

Ressortissante française, ayant effectué auparavant un Master of Science en Irlande (90 ECTS), j'ai voulu me présenter à la passerelle des études de médecine en France en Avril 2019. Or, à cause d'un vide juridique dans l'article 2 de l'arrêté du 24 Mars 2017 mentionnant seulement les ECTS d'un Master 2 français (120 ECTS) comme condition pour être recevable à cette passerelle, ma candidature n'a pas pu être présentée au jury. J'ai donc été contrainte d'aller faire mes études de médecine au Royaume-Uni en Décembre 2019.

Auparavant juriste et RRH à Airbus, je suis en effet diplômée d'un Master de la Smurfit Business School de University College Dublin. J'ai également été première lauréate de la promotion 2015 de la double licence en Droit Civil et en Droit du Common Law à la Faculté de Droit de Toulouse 1 Capitole, avec une année d'échange universitaire à l'Université de Limerick en Irlande. Je vous adresse ci-joint mon Curriculum Vitae.

En Juin 2024, j'ai reçu mon diplôme de médecine de l'Université de Buckingham en Angleterre (équivalent du Premier et Second cycle de médecine en France). Je suis désormais médecin à l'hôpital en Angleterre (NHS) où j'exerce la fonction de Resident Doctor pendant deux années. Il s’agit d’un internat hospitalier ("Foundations Years"), aussi appelé résidanat, qui est équivalent au Troisième cycle en France. A l'issue de ces deux années obligatoires pour tous les médecins, nous pouvons alors choisir notre internat de spécialité. C'est dans ce cadre que je souhaiterais revenir en France pour commencer mon internat de spécialité en Psychiatrie lors de la rentrée des internes en Novembre 2026. La psychiatrie est une spécialité sous tension en Haute-Garonne, avec chaque année un nombre de postes d'internat non pourvus. 

Ayant contacté le CNG (Centre National de Gestion), celui-ci m'a transmis l'arrêté du 13 Décembre 2019, articles 1 et 6, II, 2° (https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000039645846/2024-11-27/) qui me permettrait seulement d'avoir accès à la cinquième année du Second cycle des études de médecine en France. En conséquence, alors que je suis déjà dans mon Troisième cycle, je devrais rétrograder jusqu’au Second cycle et perdre ainsi quatre ans de formation. Je suis prête à envisager de recommencer le Troisième cycle en France, mais pas le Second. 

Il s’agit à nouveau d'un vide juridique ne mentionnant pas les possibilités d'un retour en France en Troisième cycle pour les médecins internes français diplômés d'une faculté de médecine au Royaume-Uni post-Brexit. Je ne suis pas la seule dans ce cas, cf article ci-joint https://www.egora.fr/etudiants/etudes-de-medecine/nous-abandonnes-le-casse-tete-de-brillants-etudiants-en-medecin
 

Docteur F,
Médecin généraliste de nationalité britannique

Je suis médecin généraliste britannique, né, élevé et formé médicalement au Royaume-Uni. Depuis mon enfance, lors de mes visites en France, j’ai nourri le rêve de devenir médecin en France. J’ai terminé ma formation de médecin généraliste en 2022 et j’ai déménagé à Nice en 2023.


Tout au long de mon parcours vers cet objectif, j’ai vécu en France à plusieurs reprises, notamment en travaillant dans une station de ski avant l’université et en passant une année à l’étranger pendant mes études de médecine pour suivre des médecins dans des hôpitaux à Marseille, en France, et à Dakar, au Sénégal, dans le but d’apprendre le français médical. J’ai étudié pour des examens de langue et, en 2021, j’ai réussi l’examen DELF-B2, requis pour un visa de travail professionnel en France.


Il existe de nombreux obstacles pour travailler en tant que médecin en France, qui, malheureusement, m'ont conduit à retourner vivre et travailler au Royaume-Uni, où je peux gagner un revenu suffisant pour soutenir ma famille, ce que je ne pouvais pas faire en France.


Le plus grand obstacle était financier. Au Royaume-Uni, je suis pleinement qualifié et je gagne un salaire « au sommet de ma carrière ». En France post-Brexit, mes qualifications ne sont plus reconnues. Le seul travail auquel j'avais accès était celui de « stagiaire » en tant qu’« FFI » (Faisant Fonction d’Interne), c’est-à-dire « Agissant en tant qu’Interne », ce qui représente un échelon inférieur dans la hiérarchie salariale par rapport aux internes les plus juniors lorsqu'ils commencent leur programme de formation. Le revenu net après prélèvements était de 1600 € par mois sur mon compte bancaire. Cela s'est avéré insuffisant pour subvenir aux besoins de ma famille, nous avons donc dû mettre fin à cette aventure et retourner au Royaume-Uni.


Personnellement, j’ai maintenant acheté une part dans une entreprise de médecine générale, acheté une maison et inscrit mes enfants à la crèche et à l’école, donc un retour en France n’est pas envisageable pour moi dans un avenir proche. L'opportunité est désormais passée.


Cependant, il y a des collègues qui poursuivent encore ce chemin. J’espère que les obstacles que j’ai rencontrés pourront être réduits pour eux.


Comme expliqué, l'absence d'équivalence de qualifications menant à des revenus insuffisants est le principal obstacle, mais j’ai également rencontré de nombreuses autres barrières qui ont cumulé pour rendre le processus plus difficile qu'il ne devrait l'être. Si ces problèmes pouvaient être résolus, mes collègues rencontreraient moins de freins. Voici ces obstacles :


Arbitrairement, le système de visa ne permet pas aux candidats de postuler bien à l’avance. Ainsi, bien que j’aie obtenu l’offre d’emploi plus d’un an à l’avance, il m’a été impossible de demander un visa avant peu de temps avant la date de début du poste. L'approbation du visa n’est arrivée que deux semaines avant la date de début du travail. Pour donner à mon employeur britannique un préavis raisonnable pour la planification du personnel, j’ai dû prendre le risque et mettre fin à mon contrat au Royaume-Uni bien avant l’approbation de ma demande de visa français. C’était également le cas pour mon contrat de location avec mon propriétaire. Cela a créé une incertitude inutile pour ma famille concernant le logement et l'emploi potentiels.


Là où j’ai rencontré des obstacles administratifs à chaque occasion, j’ai été accueilli avec beaucoup d’aide et de bienveillance de la part du peuple français. Des heures d’efforts et de bonne volonté m'ont été offertes par le personnel hospitalier, les agents des visas, les banquiers, les employés des magasins de téléphones et ma propriétaire, qui, tout comme le public français dans son ensemble, m’encourageaient à rester.


Je reste passionné par la France et j’y rends régulièrement visite, mais tant que « l’administration française » ne répondra pas à cet enthousiasme, elle me verra, ainsi que mes pairs, uniquement en tant que touristes, et manquera ainsi notre offre de contribuer à la fourniture de soins de santé là où nous savons qu’ils sont attendus par le peuple français.


Cet été, j’accueille des étudiants en médecine français dans mon cabinet de médecine générale au Royaume-Uni. Je suis impatient de cultiver une passion partagée pour la profession. J’espère qu’à un moment donné dans ma vie, les circonstances seront plus simples pour moi afin de revenir en France et tenter à nouveau l’aventure.

Dr W,
Médecin généraliste de nationalité française

Je suis française, j’ai effectué toutes mes études de médecine en France puis je suis partie en Angleterre en 2013 pour rejoindre mon mari, nous avons toujours eu le projet de venir nous installer en France mais à l’époque il était plus facile pour moi d’aller en Angleterre que pour mon mari de venir en France et Brexit n’était absolument pas imaginable. J’ai intégré l’internat de médecine générale et obtenu mon CCT en 2021 donc juste après le Brexit, je ne bénéficie donc pas de la reconnaissance automatique alors même que j’ai effectué deux tiers de mes études en France et que mon diplôme de base est français.


Mon mari est Britannique, il est également médecin généraliste et a obtenu son diplôme en 2019 donc avant Brexit mais nous ne pouvions pas nous permettre de se radier du GMC à cette période et risquer d’être sans revenu donc il n’avait pas entamé la procédure de reconnaissance avant le Brexit.

Depuis 2021 j’ai frappé à toutes les portes, CNG (Centre National de Gestion) - de multiples e-mails sans réponse et des appels auxquels personnes ne répond - président, premier ministre, sénat, de nombreux ministres, maires, conseils départementaux et autres. Tous mes efforts sont jusque là rester complètement vains. Si nous pouvons envisager de tenter l'examen EVC (épreuves de vérification des connaissances), il nous est en pratique irréalisable de refaire entre 1 et 3 ans de formation à l’hôpital quand nous avons 5 jeunes enfants. 

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